Lorsque j’ai partagé mon souhait à une copine, d’écrire sur le sujet du féminisme, elle m’a dit : ” hahaha ça promet.” Pourtant me voilà à écrire sur le sujet, parce que convaincu d’abord d’avoir mon mot à dire et à écrire, mais aussi parce que personne n’a le monopole de la définition du féminisme, ni même de ce combat. Là est d’ailleurs selon moi, le talon d’achille de ce mouvement : certains hommes pensent qu’il n’a pas lieu d’exister et ne se sentent pas concernés, certaines femmes pensent qu’elles sont les plus légitimes à le porter sur leurs épaules.
Ma définition du féminisme, a pour but de donner aux femmes les mêmes chances que les hommes, de s’affirmer et de prendre pleine possession de leur potentiel. Cette égalité, contrairement à l’idée erronée que beaucoup s’en font, implique simplement d’avoir les mêmes droits d’abord, mais aussi les mêmes possibilités de s’accomplir dans la vie, et dans le milieu professionnel. Dans beaucoup d’endroits du monde, les femmes ne sont pas libres de faire des choix quant à leur personne, et cela déjà depuis l’enfance : mariages forcés, excisions, non accès à l’éducation etc…
Ainsi, est féministe quiconque pense ou œuvre pour que les femmes soient plus aptes à se développer, à se prendre en main, à se prendre en charge, à atteindre le meilleur d’elles-même. Parce que leur indépendance n’empiète pas sur celle des hommes. Bien au contraire. Une femme forte et indépendante constitue un pilier qui va tenir une maison en équilibre. Je prends la maison dans le sens du plus petit échelon d’une organisation sociale. Une femme pour qui son homme n’a aucun respect, ne va inspirer aucun de ses garçons à respecter les femmes, de même ne va inspirer aucune de ses filles à ne pas se laisser faire par les garçons qui voudraient abuser d’elle. Il est clair donc que le féminisme est un combat à la base de l’équilibre social.
Un autre exemple de ce qu’est le féminisme, c’est d’avoir un garçon et une fille qui vont à l’école et font la même classe. Si l’on souhaite que la fille soit optimale à l’école, il est nécessaire de repenser les travaux domestiques à lui faire faire une fois à la maison. Comprenons-nous bien! A mes yeux il reste important qu’une femme sache cuisiner et tenir un foyer, mais cela ne doit pas être que l’apanage d’un genre. Si on souhaite que la fille réussisse autant que le garçon, il faut lui offrir les mêmes temps de révisions.
Cela dit, l’idée n’est pas que la femme soit en compétition avec l’homme. Quand on parle de donner les mêmes chances, c’est pour qu’elle fasse de son mieux par rapport au meilleur d’elle même. En d’autres termes, sur la piste de course, la femme court contre elle. Si elle fait 50m en 10mn et que c’est là son meilleur, qu’elle en soit satisfaite. Si elle fait 50m en 10 secondes et que c’est là son meilleur, qu’elle en soit satisfaite. Mais qu’elle sache qu’elle peut aller, plus vite, plus loin, si elle pousse plus fort. Tout ceci pour dire que le développement de la femme n’est pas nécessairement en fonction de celui de l’homme.
L’idéal, sachant que de toute façon homme et femme sont appelés à coexister et à vivre ensemble, serait de rechercher l’équilibre entre les deux. L’équilibre que chacun crée en mettant du meilleur qu’il a. Dans un équilibre, l’égalité n’est pas une condition. Mais entre l’homme et la femme, il faut prendre en compte la valeur humaine. Cette valeur humaine implique que dans l’équilibre à atteindre, que l’une des parties ne porte pas plus de fardeau. A l’époque où l’homme s’occupait de la chasse et de la cueillette, la femme s’occupait du foyer. A l’époque où nous en sommes, les ressources venant de part et d’autre, il faut repartir les fonctions afin que chacun puisse rester optimal dans son domaine. En d’autres termes si l’homme chasse et la femme cueille, les fonctions d’éducation des enfants et tâches ménagères devraient être gérées par les deux parties.
Cela peut sembler évident, cependant il existe des endroits dans le monde où justement on refuse à la femme le droit de pouvoir de travailler ; sous prétexte que son rôle n’implique que faire des enfants et s’en occuper.
Le féminisme existe donc pour rappeler que la femme est porteuse de potentiel autant que l’homme. Que la femme est capable et qu’elle doit intervenir plus activement dans le développement d’une société, qu’elle est avant tout responsable et maitresse de sa personne ; qu’elle est forte et indépendante.