Derrière ces trois draps sales et poussièreux, une dame aux triceps gros comme mes cuisses,est entourée de jeunes femmes et de jeunes hommes ;des ouvriers à la tenue déchirée et sale, des bureaucrates en bazin impeccable, des hommes d’affaires en costard et souliers cirés.
Chacun attend son tour pour s’asseoir sur un des deux banc de fortune, qui ne peut accueillir que quatre personnes. Ils regardent avec envie ceux qui sont assis, et ceux qui sont arrivés avant eux. Ils se demandent à quand leur tour, s’ils auront la chance d’être servi.
Après un mois de jeune, ils peuvent enfin déjeuner à nouveau. Et aujourd’hui, il y a du tiep, rouge.
L’endroit n’a l’air de rien, ne respecte aucune règle de l’hygiène à un niveau décent, pourtant tout le monde y trouve son bonheur. Tout ce qui compte, c’est de manger à sa faim échanger avec son voisin de banc, peut être lui piquer sa carotte, qu’il n’aime pas. Elles sont à chaque coin de rue, entre deux arbres, contre un mûr, derrière des zinc… et pour 500 francs tu repars le ventre plein, avec un goût délicieux sur la langue.
Quand on me dit sortie restaurant, c’est ce que j’ai en tête. Dépenser peu, manger beaucoup, et manger bien.
Longue vie à toutes ces “mère saf lokho” qui sauvent des vies sans le savoir.
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